Brain

La transplantation de cellules souches ralentit le déclin et augmente la durée de vie. Elles contrôleraient en partie la vitesse de vieillissement.

Les cellules souches présentes au niveau du cerveau pourraient constituer la clé pour prolonger la durée de vie et pour ralentir le vieillissement. Ces cellules  – qui sont localisées dans l’hypothalamus, une région du cerveau qui produit des hormones et d’autres molécules de signalisation cellulaire – peuvent améliorer les fonctions cérébrales et cognitives déclinantes et la force musculaire chez des souris d’âge moyen, d’après une nouvelle étude récemment publiée cette semaine dans la revue Nature (Zhang Y. et al., 2017).

De précédentes études avaient démontré un lien entre hypothalamus et vieillissement. Cette région du cerveau est impliquée dans de nombreux fonctions physiologiques, incluant l’inflammation, les cycles du sommeil, la fatigue, le poids corporel, l’appétit, la pression artérielle ou le rythme cardiaque. La diminution de la neurogenèse, processus par lequel de nouveaux neurones sont générés,  est souvent corrélée au développement ou à la survenue de troubles liés à l’âge. Récemment, il a été montré que des cellules souches neuronales étaient présentes dans l’hypothalamus.

Cai et son équipe ont démontré que les cellules souches de l’hypothalamus diminuent au fur et à mesure que les souris vieillissent. Les chercheurs ont injecté aux souris des virus qui détruisent spécifiquement ces cellules. Ils ont observé suite à cette injection chez ces animaux des déclins physiologiques liés à l’âge, comme la perte de mémoire, une diminution de la force musculaire, de l’endurance, de la coordination et une dégradation cognitive (figure 1). Les souris meurent de façon précoce que les souris non traitées au même âge.

Dans un second temps, les chercheurs ont injecté les cellules souches provenant de l’hypothalami de souris très jeunes dans le cerveau de souris d’âge moyen. Après 4 mois, les animaux ont démontré de meilleurs performances cognitives, une fonction musculaire accrue que les souris non traitées du même âge (figure 1). Les fonctions locomotrices, l’endurance, la coordination, la sociabilité se sont améliorées. Elles ont une durée de vie plus longue – d’environ 10%  en moyenne.

Ces résultats représentent une avancée majeure dans la recherche sur le vieillissement, confirmant le rôle crucial des cellules souches pour un vieillissement en bonne santé.



Rédigé par

Dr Véronique TRAYNARD

Doctorat en Physiologie de la Nutrition |
Veroniquetraynard.com